Il Trovatore [Blu-ray]
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商品の説明
After the success of 'Rigoletto', Verdi called on librettist Salvadore Cammarano in 1851 for his new opera 'Il Trovatore', based on the eponymous play by Spanish playwright Antonio García Gutiérrez. Verdi takes us to 15th century northern Spain to witness the tragic destiny of those under the control of the gypsy Azucena, who seeks to avenge the death of his mother. The first percussion notes are solemn, setting the tone for Verdi s masterpiece, whose main themes include abandonment, passion, power, love for one s parents and vengeance. The music is sometimes tender and sensuous, with exceptional energy and force, revealing daring and mastery in its musical and vocal language. This production marked a double first: the debut of Russian stage director Dmitri Tcherniakov at La Monnaie and the first Verdi interpretation by Marc Minkowski.
登録情報
- アスペクト比 : 1.78:1
- メーカーにより製造中止になりました : いいえ
- 言語 : イタリア語, ドイツ語, 英語
- 製品サイズ : 1.17 x 17.09 x 13.26 cm; 81.65 g
- EAN : 3760115304086
- 製造元リファレンス : unknown
- メディア形式 : インポート
- 発売日 : 2014/11/18
- 出演 : Misha Didyk, Marina Poplavskaya, Sylvie Brunet-Grupposo, Scott Hendricks, Giovanni Furlanetto
- 吹き替え: : None
- 字幕: : フランス語, 英語, ドイツ語, オランダ語
- 販売元 : Bel Air Classiques
- ASIN : B00MV5LQO6
- ディスク枚数 : 1
- Amazon 売れ筋ランキング: - 264,724位DVD (DVDの売れ筋ランキングを見る)
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But as an alternative thoughtful interpretation, this video is outstanding. It is also uncut containing two verses of the great cabalettas
Tu vedrai and Di quel pira.

« Si le livret passe pour un incompréhensible charabia, c’est qu’il souffre d’une carence dramatique impardonnable, laissant tous les éléments capitaux échapper à notre regard, soit rapportés dans les narrations, soit engloutis dans les entractes. » écrit Piotr Kaminski dans son merveilleux ouvrage consacré à l’Opéra.
Tcherniakov, dans le droit fil de ce constat procède à une dissection du livret où passé et présent finissent par se confondre.
Nous connaissons la réputation sulfureuse de ce scénariste.
Toutefois sa vision très singulière mérite notre attention.
Il décide d’imposer aux cinq protagonistes principaux un huis clos.
Dans un appartement désaffecté totalement neutre et dissocié de l’intrigue, qui s’apparente plus à un espace mental qu’à un véritable décor, les cinq protagonistes, enfermés comme des otages, vont essayer à la lumière des méandres du passé de solder le présent.
Ce huis clos étouffant s’apparente à celui de la pièce de Sartre qui écrivait :
« Quand nous pensons sur nous, quand nous essayons de nous connaître, au fond nous usons des connaissances que les autres ont déjà sur nous, nous nous jugeons avec les moyens que les autres nous ont donné. Quoi que je dise sur moi, toujours le jugement d'autrui entre dedans »
Et qu’il résumait par cette phrase devenue célèbre : « L’enfer c’est les autres. »
C’est bien ce que Tcherniakov nous propose de vivre dans son approche du Trovatore.
De ce fait il se concentre uniquement sur Azucena, Manrico, Leonora, le comte de Luna et Ferrando, qui sont étroitement liés par de terribles souvenirs. Exit les personnages secondaires, les chœurs que nous entendons en coulisse. (La scène du Miserere prend de ce fait un étrange relief.)
Il est évident que cette vision peut choquer, être considérée comme une trahison ; mais elle engendre une force dramatique exceptionnelle qui s’appuie essentiellement sur la musique : « la matière idéale de ses personnages et de ses conflits. »
L’INTERPRÉTATION :
A la tête de l’orchestre symphonique de la Monnaie qui n’a ni la transparence, ni les finesses des grandes phalanges, Marc Minkowski nous propose un Trovatore très coloré.
Ferrando est joué par le grand Furlanetto, malheureusement en fin de carrière, dont la belle voix de basse n’est plus qu’un souvenir.
Misha Didyk est un ténor en pleine ascension. Sa voix pleine de vaillance, aux aigus sans faille fait merveille dans le rôle de Manrico. Quelques nuances supplémentaires seraient les bienvenues.
Le comte de Luna est incarné par Scott Hendricks. Je doute que sa voix soit adaptée à un rôle si exigeant. De ce fait il force et tire sur un organe qui s’avère insuffisant dans certains passages. Son jeu d’acteur est impressionnant. C’est lui qui impose sa volonté mortifère et destructrice à la fin de l’ouvrage.
Les deux rôles féminins enchantent nos oreilles !
Sylvie Brunet-Grupposo interprète Azucena. Sa voix aux reflets d’ambre incarne cette femme forte, endurcie par les malheurs que motive un désir implacable de dénouer les fils ténébreux du passé quitte à provoquer le pire des drames.
Ma dernière rencontre (visuelle) avec Marina Poplavskaya remonte à son interprétation de Marguerite dans le Faust de Gounod que j’avais trouvée transparente. Dans Trovatore, elle incarne Leonora. De sa voix ample et nuancée elle nous fait partager toutes les beautés musicales de son personnage. Une grande et noble Leonora que j’ai hâte de comparer avec celle de Netrebko à Berlin.
Un Trovatore, certes singulier, du fait du parti-pris de son metteur en scène, mais qu’il serait peut-être dommage d’évacuer d’un clignement d'œil, d'un revers d'oreille ou d’un trait de plume.